LE BRUIT EST LA PREMIERE POLLUTION AU MONDE et Maurepas n'échappe pas à la règle

Le CD13 en configuration 4 Voies ne respecte pas la législation.

Initialement le CD13 était une route de campagne le long de laquelle quelques pavillons se sont construits dans les années 60. C'était avant la recherche du profit à tout va.

La loi Royal du 31 décembre 1992 fait faire à la réglementation française, concernant notre problème, un saut qualitatif important. Avant cette réglementation, il n'existait qu'une circulaire du 6 mars 1978 qui prescrivait une limite maximale de 65 dB(A) à respecter en façade des bâtiments existants lors de la construction de nouvelles routes.

Le doublement des voies du RD13, a été décidé, vers le début des années 90, pour desservir un centre commercial Leclerc, puis Auchan. Ce doublement a été réalisé sans concertation avec la population Maurepasienne d'une part et d'autre part est absolument illégal au regard de la réglementation au vu des niveaux de bruits en facade des pavillons.

Depuis le 10 novembre 1995, la réglementation fixe des niveaux de bruit plus exigeants pour la construction de toute nouvelle route. Quant aux bâtiments visés, ce sont ceux construits antérieurement à la réalisation de la route, antériorité appréciée d'après leur date de délivrance de permis de construire.

La réglementation s'applique aussi aux modifications significatives apportées à des routes existantes : leur élargissement par exemple ou le doublement de voies.

Sont considérés comme une modification significative les travaux susceptibles défaire monter le niveau sonore de plus de 2 dB(A). Les travaux d'entretien et les aménagements ponctuels sont donc exclus. Deux situations doivent alors être distinguées :

• si, avant les travaux, les seuils de bruit étaient respectés, ils devront le rester après travaux : par exemple, si un bâtiment était exposé à des niveaux de 55 dB(A) la nuit, les niveaux après travaux devront rester inférieurs à la nouvelle réglementation, soit 60 dB(A) le jour et 55 dB(A) la nuit ;

• si les seuils n'étaient pas respectés avant les travaux, ils ne doivent pas augmenter et ne jamais excéder 65 dB(A) le jour et 60 dB(A) la nuit. Par exemple, si un immeuble était exposé à un niveau sonore de 63 dB(A) le jour, le niveau sonore ne devra pas dépasser cette valeur après les travaux. Mais si le niveau initial était de 75 dB(A), il devra être ramené, après travaux, à 65 dB(A).

Les moyens techniques pour retrouver le silence sont : (voir aussi Les propositions )

• Le choix du tracé.

Pour parvenir aux résultats exigés, le maître d'ouvrage peut d'abord prendre soin d'établir un tracé qui soit le plus éloigné pos­ sible des habitations. Le bruit perçu décroît, en effet, de 3 décibels quand la distance double entre la source et le récepteur.

• Le choix du revêtement de la chaussée a son importance.

fl peut y avoir 10 dB d'écart entre un revêtement absorbant et un autre, bruyant. Les meilleurs revêtements sont les fameux enrobés drainants, dans lesquels l'eau de pluie s'infiltre et qui absorbent aussi le bruit. Mais, au fil du temps, l'enrobé drainant a tendance à se colmater et à perdre ses qualités, surtout en ville, avec la poussière ambiante. La Société d'autoroutes Paris-Rhin-Rhône a même consta­ té une hausse des accidents sur les tronçons revêtus d'enrobé drai­ nant après sept ans d'usage. Les conditions climatiques, rudes en hiver, ont peut-être aggravé le phénomène.

• Le long des routes et autoroutes, les écrans acoustiques peuvent encore réduire les bruits de 8 à 12 dB pour les oreilles situées dans les zones proches des voies, à condition qu'ils soient d'une hauteur et d'une longueur suffisantes. Mais les écrans acous­ tiques sont inefficaces pour les bâtiments situés à plus de 150 m et posent aussi le problème de leur intégration au paysage et de leur entretien. De 1975 à 1990, on en installait 20 000 à 30 000 m 2 par an. Aujourd'hui, on en installe près de 150 000 m 2 pour un coût de 300 à 350 millions de francs. Pour améliorer leur esthétique, la Direction des routes (ministère des Transports) a lancé un concours de concep­teurs sur ce thème.

• L'édification de buttes de terre est d'une efficacité comparable à celle de la mise en place d'écrans acoustiques .